À propos du cancer de la prostate et des mutations des gènes de RRH
- Le cancer de la prostate est :
- Les cancers de la prostate peuvent être classés dans des groupes en fonction de l’endroit où ils se sont propagés dans le corps3 :
- le cancer de la prostate localisé se trouve seulement dans la prostate;
- le cancer de la prostate localement avancé s’est propagé hors de la prostate, mais pas aux ganglions lymphatiques ni à des parties éloignées du corps;
- le cancer de la prostate métastatique s’est propagé au-delà de la prostate, à des parties éloignées du corps.
Plusieurs études cliniques ont indiqué que 10 % à 50 % des cas de cancer de la prostate évoluent vers un cancer de la prostate métastatique résistant à la castration (CPRCm) dans les 3 ans4.
Les mutations des gènes de RRH sont plus fréquentes que vous ne le pensez
Parmi les mutations des gènes de RRH, celles des gènes BRCA1 et BRCA2 sont les plus courantes.
Les aberrations génétiques, y compris celles touchant les gènes BRCA1/2, sont significativement plus fréquentes (19,3 %) chez les patients atteints d’un cancer de la prostate métastatique que chez ceux atteints d’un cancer de la prostate localement avancé (5 %)4.
Le gène BRCA2 est le premier (12 % à 18 %) gène muté le plus souvent impliqué dans la RRH1.
Le gène BRCA1 est le quatrième (< 2 %) gène muté le plus souvent impliqué dans la RRH1.

Les mutations des gènes de réparation par recombinaison homologue (RRH+) sont un changement de la séquence nucléotidique d’un gène impliqué dans les processus de réparation de l’ADN par recombinaison homologue5.
Dans une étude de cohorte prospective, la survie spécifique par cause était réduite de près de moitié chez les patients porteurs de mutations germinales du gène BRCA2 par rapport aux non-porteurs (17,4 vs 33,2 mois, IC à 95 % : 1,07 à 4,10, p = 0,27)1.
Les patients porteurs de mutations des gènes de RRH ont une maladie génétiquement distincte causée par plusieurs mécanismes1 :
Les patients présentant des mutations délétères des gènes de RRH dans une cellule cancéreuse (appelée RRH+) ont une maladie génétiquement distincte qui est causée par plus que la simple signalisation des récepteurs des androgènes (RA)1.
La positivité RRH nuit à la capacité des cellules cancéreuses de la prostate à réparer les cassures double-brin de l’ADN au moyen du système normal de RRH1.
La modification du gène responsable de la réponse aux dommages de l’ADN induit une dépendance à l’égard de la poly(adénosine diphosphate-ribose) polymérase (PARP), qui se lie aux parties endommagées de l’ADN présentant des interruptions1.

D’après Scott R J, et al. 20214.
Deux voies oncogènes clés (somatiques et germinales) peuvent contribuer à la progression de la tumeur dans le cancer de la prostate : une voie de RRH défectueuse et l’axe de signalisation des androgènes. La signalisation des récepteurs des androgènes (RA) régule un réseau de gènes de réparation de l’ADN7.
Des altérations somatiques des gènes de RRH ont été signalées chez8 :
4,9 % à 22 % de tous les patients atteints d’un cancer de la prostate
10 % à 16,4 % des patients atteints d’un cancer de la prostate métastatique
Des altérations germinales des gènes de RRH ont été signalées chez9 :
17,2 % à 19 % de tous les patients atteints d’un cancer de la prostate
11,4 % à 11,8 % des patients atteints d’un cancer de la prostate métastatique
7,5 % à 9,1 % des patients atteints d’un cancer de la prostate métastatique résistant à la castration
Les mutations somatiques et germinales peuvent être détectées à l’aide de plusieurs types de tests.
Méthodes | Type d’échantillon |
---|---|
Test de dépistage des mutations somatiques4
| Tissu tumoral/métastatique |
Test de dépistage des mutations germinales4,9
| Sang ou salive |
Test de l’ADN tumoral circulant4
| Plasma |
*
Les mutations des gènes de RRH couramment étudiées dans le CPRCm comprennent celles des gènes BRCA1, BRCA2, ATM, ATR, BARD1, BRIP1, CHK1/2, DSS1, CHEK2, CDK12, FANCA, NBN, PALB2, HDAC2, RAD51, RAD51B, RAD51C, RAD51D, RAD54L et RPA14.
BRCA1 : gène 1 du cancer du sein.
BRCA2 : gène 2 du cancer du sein.
RRH : réparation par recombinaison homologue.
CPRCm : cancer de la prostate métastatique résistant à la castration.
PARP : poly(ADP-ribose) polymérase.
RÉFÉRENCES : 1. Teyssonneau D, Margot H, Cabart M, et al. J Hematol Oncol 2021;14(51):1–19.↵ 2. Brenner D, Poirier A, Woods R, et al. CMAJ 2022;194(7):E601–607.↵ 3. Société canadienne du cancer. 2021. Disponible à l’adresse : https://cancer.ca/fr/cancer-information/cancer-types/prostate/staging.↵ 4. Scott RJ, Mehta A, Macedo GS, et al. Oncotarget 2021;12(16):1600–1614.↵ 5. National Cancer Institute Thesaurus. Disponible à l’adresse : https://ncit.nci.nih.gov/ncitbrowser/ConceptReport.jsp?dictionary=NCI_Thesaurus&version=22.11d&ns=ncit&code=C133695&key=1827865363&b=1&n=null.↵ 6. Minchom A, Aversa C, et Lopez J. Ther Adv Med Oncol 2018;10:1–18.↵ 7. Polkinghorn WR, Parker JS, Lee MX, et al. Cancer Discovery 2013;3(11):1245–1253.↵ 8. Lang S, Swift S, White H, et al. International Journal of Oncology 2019;55(3):597–616.↵ 9. National Cancer Institute Thesaurus. Disponible à l’adresse : https://ncit.nci.nih.gov/ncitbrowser/pages/concept_details.jsf;jsessionid=F3512613504D1CDED992BA49CAB9C463.↵